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Mes tribulations au pays des rennes et d'Ikéa!
19 juillet 2016

De l'autre côté de l'Atlantique... Guyane française, du 11 au 25 avril 2016

Plus d'un an que je n'ai rien écrit sur ce blog... Entre-temps, et pas forcément dans l'ordre, j'ai été diplômée, j'ai commencé un 1er travail puis un second, j'ai visité un peu la France, mais ce qui me pousse à écrire aujourd'hui sont ces 15 jours passés outre-Atlantique en avril dernier.

Un peu comme pour mon séjour aux Pays-Bas, ce voyage s'est décidé sur un coup de tête. Beaucoup comme mon séjour aux Pays-Bas, j'ai profité de la césure de Candice cette fois-ci, pour découvrir un nouveau coin du monde. Il a suffi d'un "trou" dans mon emploi du temps, de mes parents qui m'ont poussée un peu en m'offrant les billets d'avion (merci encore), et d'une super coupine qui m'a accueillie pour que je décolle le lundi 11 avril à 7h du matin de Lyon Saint-Exupéry. Après une escale à Orly, qui devait être brève mais qui s'est prolongée à cause de toilettes défaillantes de l'avion, je suis montée dans le Boeing pour le plus long trajet en avion de ma (pour l'instant) courte vie de globbe-trotteuse. 9h pour rejoindre les Amériques, qui furent les Indes de Christophe Colomb, la terre promise de certains, mais aussi l'enfer d'autres venus purger leurs peines par leurs vies dans les bagnes. Mais ce n'est pas l'histoire de cette colonie qui s'est bâtie sur la douleur qui vous saute au nez lorsque vous descendez de l'avion. Non, c'est plutôt la chaleur et l'humidité, qui vous prennent immédiatement à la gorge à la sortie de la cabine climatisée. Le temps de récupérer ma valise, j'ai retrouvé Candice et Clément, venus me chercher dans (probablement) un des seuls aéroports au monde non-desservi par des transports en commun, et nous étions partis pour Cayenne, à 14km de là. Le bref trajet en voiture m'a donné un aperçu de la luxure de la forêt tropicale, que je n'ai pas pu voir depuis le ciel à cause des nuages omniprésents.

A Cayenne, après un petit détour par l'océan (grisâtre, à cause des eaux des fleuves, mais chaude) et le vieux port (qui n'a de port que le nom), nous avons rejoint la coloc' de Martin, qui a eu la gentillesse de nous héberger plusieurs fois au cours de nos pérégrinations (merci encore à vous!). Cette longue journée de 30h pour moi s'est achevée dans la bonne humeur malgré la fatigue. J'allais découvrir dans la nuit l'appétit des moustiques pour le sang fraîchement débarqué de la métropole, la température qui ne descend pas, et la violence des averses tropicales. 

Vue depuis le vieux port:

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Le lendemain, Candice et Clément ayant pu prendre leur semaine, nous partons pour l'Est du département. Notre premier arrêt ne nous emmène cependant pas bien loin, puisque nous commençons par le sentier du grand Rorota, juste à la sortie de Cayenne. Première rando donc, et 1ere rencontre avec des singes, les saïmiris, qui nous auront au final presque plus occupés que la balade en elle-même. La promenade, malgré les averses (qui m'ont quand même permis d'étrenner mon poncho, accessoire indispensable!), est agréable, et je découvre un peu plus la végétation guyanaise. Sur la fin, une trouée dans les arbres nous donne un point de vue magnifique sur la baie en contre-bas.

Avant la rando, vue sur l'océan Atlantique depuis Fort Diamant :

IMG_0500Sur le sentier du Grand Rorota:

IMG_0505Singes saïmiris :

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IMG_0519Bambous :

IMG_0533Depuis le point de vue:

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Avec tout ça, la matinée est bien avancée, et nous reprenons la route direction Roura pour que l'on puisse s'approvisionner chez un chinois (petite épicerie... tenue par des asiatiques en général) et réserver notre escapade du lendemain sur la savane inondée de Kaw. Avant de rejoindre l'embarcadère (la pirogue est le seul moyen de rejoindre le village de Kaw, composé d'une cinquantaine d'habitants), nous avions prévu de faire le sentier de la réserve de Trésor et la crique Gabrielle. Les indications, pour le coup très floues, du guide touristique, nous auront fait arpenter la route dans un sens puis dans l'autres plusieurs fois, sans que nous ne réussissions à trouver les lieux dits. Nous avons fini par abandonner et nous contenter de descendre à la cascade Fourgassié. Une descente de 2km à pied, puis quelques acrobaties dans un sentier un peu plus compliqué, nous ont amené au pied des mètres cubes d'eau rugissante dévalant les rochers au milieu de la forêt. La pluie s'est à nouveau jointe à la partie, et c'est complètement trempés (mais rafraîchis) que nous avons regagné la voiture (la pluie est presque salvatrice là-bas).

En route vers le pont, en contre-bas:

IMG_0554La cascade depuis le pont:

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Les seaux d'eau tombés du ciel nous ont accompagné jusqu'à l'embarcadère, où nous devions prendre la pirogue pour Kaw à 18h. Malheureusement nous n'avons pas pu confirmer notre arrivée comme nous le voulions en partant de la cascade, puisque nous n'avions déjà plus aucun réseau (normalement c'est 7/8km avant l'embarcadère que ces, en principe, très utiles moyens de communication appelés téléphones portables, ne deviennent en l'occurrence plus du tout utiles si ce n'est pour les fonctions photos et éventuellement calculette). Nous nous sommes donc retrouvés à 18h15 à l'embarcadère, nuit tombante, coupés du monde, et sans aucun signe de la pirogue qui devait venir nous chercher. Un apéro dans la voiture plus tard, la nuit étant cette fois bien installée, et nous presque résignés à chercher un endroit où poser nos hamacs dans les environs, l'habitante de Kaw à qui nous louions le carbet pour la nuit, est enfin arrivée, pas très contente (mais ça semblait être plus ou moins dans sa nature). Ni une ni deux, nous enfilons nos ponchos, récupérons rapidement nos affaires et nous voilà en pirogue sur la savane inondée, toujours sous la pluie, à une main tendue de la rivière aussi noire que le ciel. Une traversée hors du temps, jusqu'à ce qu'apparaissent au loin les lumières du village, bordant le canal où arrivent les pirogues. L'habitante nous guide jusqu'au carbet dans les "rues" (je ne sais pas si on peut appeler ainsi les quelques allées de terre sablonneuse qui séparent les quelques maisons du village), recouvertes de 10cm d'eau dans lesquels nous pataugeons et tentons d'éviter les bouses des zébus qui se promènent dans le coin (mais nous ne comprendrons qu'il s'agit de bouses que le lendemain matin...). Le carbet en lui-même est propre, complètement fermé (ce qui nous arrange vue que la pluie n'a pas l'air de vouloir se calmer), même si l'eau ne marche plus... Exit donc la douche réparatrice, et la chasse d'eau des toilettes. Qu'à cela ne tienne, nous pique-niquons tranquillement, étendons nos vêtements comme nous le pouvons pour qu'ils sèchent (au moins un peu, rien ne sèche vraiment avec l'humidité) et nous montons nos hamacs. C'est la 1ere nuit que je passerai dans un hamac, et après une prise de contact difficile (disons que j'ai été un peu emportée par mon élan ^^), ladite chose n'est pas si inconfortable ni tanguante que ça.

On se quitte pour ce soir sur une petite parenthèse gourmande, et rendez-vous au prochain article pour la suite du récit de nos aventures à Kaw et sur la savane inondée ;)

Vrai chocolat noir (très amer, pas du tout sucré) :

WP_20160412_001Chips de banane (trop bon!) :

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Commentaires
C
Super idée ce récit et que de périlleux mais tellement bons souvenirs :) :)
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Mes tribulations au pays des rennes et d'Ikéa!
  • Stagiaire pour 5 mois à Uppsala en Suède, je vous propose de découvrir avec moi ce pays et de plonger un peu dans mon quotidien :) ça c'est ce qui était prévu à la base, j'en profite maintenant pour vous faire part de tous mes voyages!
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